HISTOIRE de la SURDITE

Les dates importantes

 

 

Les dates importantes sur les lois en faveur du    langage des signes

Normalement, le mettre à jour à coté devrait se mettre en relief, c’est bizarre, dans le doute, je vais faire un copier coller de la page

Dans cet article, vous découvrirez les dates “importantes” sur l’histoire de la surdité.

 

1760 – L’abbé de l’Épée

L’abbé de l’Épée fut le premier entendant connu à s’intéresser aux modes de communication des “sourds-muets”. En observant un couple de jumelles sourdes communiquer entre elles par gestes,  il découvre l’existence d’une langue des signes. Il décide de s’appuyer sur cette langue pour instruire les enfants sourds. Il l’adapte en y ajoutant des notions grammaticales propres au français.

De plus, il regroupe les enfants sourds pour les instruire et ouvre une véritable école pour sourds qui deviendra l’Institut national des jeunes sourds, aujourd’hui Institut Saint-Jacques, à Paris.

 

 

1880 – Le Congrès de Milan

En 1880, un congrès international se réunit à Milan pour décider quelle méthode, de la langue des signes ou de l’oralisme, était la plus adaptée à l’éducation des sourds8. À l’issue de ce Congrès, la langue des signes fut interdite dans l’ensemble des pays participants, à l’exception des États-Unis et de l’Angleterre.

Dès lors, l’enseignement en langue des signes est interdit partout dans le monde. Des intellectuels sourds, comme Ferdinand Berthier, Henri Gaillard et d’autres luttent pour sauver et protéger la langue des signes et aussi encourager l’enseignement en langue des signes plutôt qu’à l’oral. Le célèbre Eugène Rubens-Alcais a l’idée maligne pour la continuité de langue des signes en France et aussi au monde, il a fondé plusieurs clubs sportifs pour les sourds français dont une Fédération sportive des sourds de France.

 

Années 1980 – Réveil sourd

Durant un siècle, jusque dans les années 1980, la langue des signes est interdite, méprisée et marginalisée aux seules associations de sourds. Dans les établissements les moins stricts, elle est permise dans les cours de récréation. Ceci explique les difficultés pour les sourds les plus âgés de tenir une conversation en langue des signes devant des entendants sans avoir un peu honte. Cependant, durant les années 1980, se produit ce que les sourds appellent le « réveil sourd ».

Tout commence avec la rencontre de Jean Grémion, écrivain, journaliste et metteur en scène français et d’Alfredo Corrado, un artiste sourd américain. Alfredo arrive dans une France où, après un siècle d’interdiction de la langue des signes, les sourds ont honte de leur langue et se cachent pour se réunir.

Jean Grémion et Alfredo le Corrado créent en 1976, l’International Visual Theatre (IVT), installé dans la tour du Village du Château de Vincennes. Dès lors, ils travaillent à la requalification de la langue des signes. Leur principal vecteur sera le théâtre, mais l’IVT développera également une politique de recherche linguistique et de pédagogie autour de la langue des sourds. Les cours de langue des signes ont déjà un succès permettant aux entendants de découvrir le monde des sourds.

 

1977 – Fin de l’interdiction de la Langue des Signes Française

En 1977, le Ministère de la Santé abroge l’interdit qui pèse sur la langue des signes12. De grands noms sortiront de cette association : Emmanuelle Laborit, devenue depuis la directrice de l’IVT, se fait connaître en recevant, en 1993, le Molière de la révélation théâtrale pour son rôle dans les “Enfants du silence”. Depuis, elle est, en quelque sorte, l’ambassadrice des sourds. Elle enchaîne les rôles au théâtre comme au cinéma, avec une filmographie impressionnante.

Après l’IVT, de nombreuses associations de sourds ouvrent leurs portes aux entendants en leur proposant des cours de la langue de signes. Ces formations, les films, le théâtre et l’engagement de plusieurs associations dans la sensibilisation pour la culture sourde, permettent une meilleure reconnaissance des “droits des sourds”.

 

1991 – Loi Fabius

Par la loi Fabius, que l’Assemblée nationale autorise l’utilisation de la langue des signes française pour l’éducation des enfants sourds./

 

 

2005 – loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées introduit, pour la première fois, dans le code de l’action sociale et des familles, une définition du handicap inspirée de la classification internationale du handicap.

La loi prend désormais en compte les quatre familles de handicap : moteur, sensoriel, cognitif, psychique et concerne également les personnes à mobilité réduite, y compris de manière temporaire.

Elle pose le principe selon lequel « toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus de tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté ».

Pour y parvenir, la politique du handicap met notamment en place deux dispositifs complémentaires
:

  • La nécessaire compensation du handicap (en particulier par la prestation de compensation du
    handicap – PCH) qui permet, sur la base de projet de vie de la personne, de prendre en compte l’ensemble des surcoûts induits par le handicap ;
  • L’obligation d’accessibilité de l’ensemble de la chaîne des déplacements, qui s’impose aux différentes composantes du déroulement de la vie collective, à savoir le cadre bâti (établissements recevant du public neufs et existants, locaux professionnels, logements à l’exception de ceux réalisés par les propriétaires pour leur propre usage, les transports publics (bus, métro, tramway, train, avion, bateau), la voirie et l’espace public (jardins, parkings, trottoirs, mobilier urbain…), les moyens de communication publique en ligne (internet, téléphone, TV…), l’exercice de la citoyenneté (accès au processus électoral) et les services publics (appels d’urgences, accès au droit…). La langue des signes française est reconnue comme une langue à part entière.

 

2006 – La Langue des Signes Française comme option au baccalauréat

Créé par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005, l’article L. 312-9-1 du code de l’éducation prévoit notamment que “la langue des signes française est reconnue comme une langue à part entière” et qu’“elle peut être choisie comme épreuve optionnelle aux examens et concours”.

Cette épreuve n’est en aucun cas réservée aux seuls sourds ou malentendants : elle peut être choisie à l’examen par tout candidat.

 

2011 – Mise en service du numéro d’urgence 114

Ce numéro unique, national, gratuit est accessible par visiophonie, tchat, SMS ou fax, 24H/24, 7J/7
pour toutes les personnes qui ont des difficultés à entendre ou à parler, même temporairement (sourds, malentendants, devenus sourds, etc.).  Des agents de régulation 114, sourds et entendants, gèrent l’appel et contactent le service d’urgence le plus proche : SAMU (15), Police-Gendarmerie (17), Sapeurs Pompiers (18).

 

2018 – Mise en place d’un centre relais téléphonique

Le centre relais téléphonique – CRT ou relais téléphonique est un service d’accessibilité gratuit pour la communication téléphonique en France (métropole et DOM-TOM).

Il permet grâce à la présence d’une personne tiers ou d’un système adapté de mettre en relation téléphonique des personnes sourdes, malentendantes, sourd aveugles ou aphasiques avec un interlocuteur (personne, service clients, service public).

Le calendrier de mise en œuvre du centre relais téléphonique est précisé dans le Décret n° 2017-875 du 9 mai 2017 relatif à l’accès des personnes handicapées aux services téléphoniques.

Pour les échanges entre particuliers (Article 1), est prévu un accès à :

  •  Une heure mensuelle à partir du 8 octobre 2018 jusqu’en 30 septembre 2021 (sur la plage horaire : lundi au vendredi, hors jours fériés, de 8h30 à 19h);
  • Trois heures mensuelles du 1er octobre 2021 jusqu’au 30 septembre 2026 (sur la plage horaire : lundi au vendredi de 8h30 à 21h et le samedi de 8h30 à 13h hors jours fériés);
  • Cinq heures mensuelles à partir du 1er octobre 2026 (24 heures sur 24, tous les jours de l’année;

Concernant les services publics, l’Article 6 du décret prévoit le calendrier de mise en œuvre suivant:

  •  Services publics (et assimilés) gérés par l’État : à partir d’octobre 2018;
  • Services publics (et assimilés) gérés par les collectivités territoriales : à partir d’octobre 2020;
  • Services publics (et assimilés) gérés par les communes de moins de 10000 habitants : à partir
    d’octobre 2021.

Ces services publics, ainsi que les entreprises réalisant un chiffre d’affaires moyen de 250 millions d’euros devront alors :

  • Jusqu’au 30 septembre 2026 : proposer une accessibilité téléphonique sur une amplitude horaire au moins égale à 50 % de celle du service d’accueil téléphonique ordinaire;
  • À partir du 1er octobre 2026 : proposer une accessibilité téléphonique aux mêmes horaires que ceux du service d’accueil téléphonique ordinaire.

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Lucie©2022.

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